Afin d’accompagner leurs projets numériques, de nombreuses entreprises se mettent aujourd’hui au no code. Plus simple, cette nouvelle façon de programmer permet à tous de mettre la main dans le code d’un site, même les plus néophytes ! Pour autant, s’agit-il d’une pratique à adopter dans tous les cas de figure ? Quels sont alors les enjeux pour les développeurs web ? La réponse à toutes vos questions se trouve dans cet article !
Qu’est-ce que le no code ?
Comme son nom l’indique, le no code renvoie tout simplement au fait de… ne pas utiliser de code. Bien sûr, il faut aussi le situer dans le contexte du développement web pour mieux comprendre son sens. Dès lors, tout s’éclaire : faire du no code revient à programmer sans avoir recours à un code quelconque. Ici, pas de code source en HTML/CSS à l’horizon, ni encore moins de PHP ou de Ruby. Tout repose entièrement sur une modélisation visuelle.
En somme, le no code permet de concevoir des solutions web via des outils purement visuels. Nous retrouvons donc pleinement le concept du WYSIWYG (What you see is what you get), car chaque action effectuée via l’interface permet de construire son projet numérique en direct, sans avoir à passer par une phase de codage.
Pourquoi choisir le no code pour mon projet web ?
Pour se lancer dans un projet web, le no code peut être une excellente option à envisager, et ce pour plusieurs raisons.
Une solution plus simple et accessible
L’un des principaux objectifs du no code est de permettre au plus grand nombre d’avoir accès à la modélisation web, et ce sans forcément savoir coder. En effet, tout repose sur le principe du glisser/déposer. Il suffit de choisir les éléments désirés, puis de les organiser de telle sorte à former le projet web souhaité. C’est aussi simple que cela !
Un gain de temps considérable
Grâce à son accessibilité, le no code permet aussi d’accélérer le développement des applications numériques. Car oui, puisqu’il n’y a pas besoin de coder, la conception de sites web et d’applications est bien plus rapide ! En quelques clics, les outils mis à disposition vous aident à créer l’interface souhaitée. Ainsi, cette technologie aide les entreprises à économiser de précieuses heures liées aux phases de développement d’un projet web.
Une réduction des coûts
Pour tout projet web, le no code représente un très bon avantage financier. Puisqu’il n’est pas nécessaire de faire appel à toute une équipe de développeurs web, cette pratique permet de réaliser beaucoup d’économies sur le coût total d’un site ou d’une application. C’est aussi un excellent moyen pour les entreprises de concevoir leurs applications mobiles et web, sans avoir à consacrer tout un budget à l’intervention d’experts en programmation.
Un moyen pratique d’effectuer ses tests
Même si vous décidez de concevoir un projet web à l’aide d’une équipe en développement, le no code peut être un excellent outil pour effectuer ses prototypes. Grâce à son interface visuelle et à sa rapidité d’exécution, il peut accompagner les développeurs web dans leurs tests POC (proof of concept). De quoi s’agit-il ? On peut résumer un test POC à une version très basique de son projet web, avec pour objectif de mesurer sa faisabilité afin d’avancer sereinement vers les phases suivantes.
Low code et no code : quelles différences ?
Au premier coup d’œil, il est parfois difficile de faire la différence entre ces deux techniques. En effet, low code et no code s’inscrivent dans la même démarche, à savoir permettre la simplification des phases de codage dans la programmation web. Comme le no code, on retrouve aussi chez le low code le principe du glisser-déposer pour concevoir ses projets web.
Mais alors, où se cache leur différence ? Et bien, sachez que pour faire du low code, quelques connaissances en programmation sont requises. Contrairement au no code qui se limite exclusivement à l’interface visuelle, le low code peut se permettre quelques passages dans le code source, souvent pour compléter ce qui a été fait.
C’est pourquoi ces deux techniques sont souvent considérées comme complémentaires, car le low code permet de perfectionner ce qu’il n’est pas possible d’effectuer en restant exclusivement sur du no code. On peut par exemple envisager du no code pour la partie front-end, et compléter la solution avec du low code en back-end.
Avec quels outils puis-je créer mon site en no code ?
Il existe de nombreux outils pour créer son site web en no code. L’un des plus réputés est Weebly, pour sa facilité de prise en main et son accessibilité. Grâce à cet outil, vous pouvez concevoir entièrement votre site web sans avoir à insérer la moindre ligne de code. Weebly s’utilise autant pour les sites vitrines qu’e-commerce, et propose une version gratuite à tous ses utilisateurs.
Bien que Weebly soit très complet, d’autres alternatives sont envisageables, comme Super.so. Si vous utilisez Notion, cet outil vous permet de créer un site no code et optimisé SEO à partir de votre contenu. Très simple et rapide, Super.so propose plusieurs templates pour transformer vos contenus Notion en un site web agréable et fluide.
Plutôt branché e-commerce ? Vous avez donc sûrement entendu parler de Shopify. Figurez-vous que cette plateforme permet aussi de créer son site e-commerce en no code ! En quelques clics, il est possible de concevoir toute une interface prête au commerce en ligne de vos produits.
La liste est encore longue, entre les différents outils utilisant Bootstrap, ceux comme Sheet2Site qui transforment vos Google Sheets en sites web, ou encore Pinegrove qui vous permet de retravailler vos sites WordPress et WooCommerce en no code. Lequel choisir ? Tout dépend de vos besoins et préférences pour votre site web ou application. Vu la quantité d’options disponibles, vous allez certainement trouver votre bonheur parmi une de ces plateformes !
Comment Florent Bertiaux, notre partenaire en marketing, utilise le no code au quotidien ?
En tant qu’utilisateur régulier du no code, Florent, l’un de nos partenaires en marketing, nous a partagé son avis sur le sujet.
« Le No Code est un mouvement qui vise à permettre à tout le monde de créer des applications sans avoir besoin de connaissances en programmation. Cela me permet de créer des prototypes rapidement et de tester des idées sans avoir à attendre l’intervention d’une équipe de développement (ou de tout faire de zéro et perdre du temps).
Parmi les outils no code que j’utilise, je me focalise sur la partie mise en forme d’informations collectées, soit manuellement, soit automatiquement.
Pour la partie manuelle, je me sers principalement de Notion couplé à Super.so pour générer des pages web rapidement. Lorsque je dois aller plus loin dans le rendu, j’utilise Webflow.com qui permet d’avoir un site web complet en peu de temps mais avec beaucoup de personnalisation.
Pour la partie automatique, je me sers des API disponibles et les connecte entre elles pour créer de nouveaux usages. Par exemple Google Sheets avec IFTTT.com ou Zapier.com. Mais pas que : je me sers beaucoup de Airtable.com qui permet de structurer simplement un modèle complexe de base de données. Avec une sortie rapide au format site web grâce à Softr.io.
Mon but est de fournir rapidement un prototype fonctionnel, tester une construction visuelle ou d’architecture de données. Le no code me permet de passer du mode finalisation au mode itérations rapides. »
Vers la fin du code classique avec le no code ?
Si le no code est si pratique et efficace pour tous, il n’implique pas pour autant un remplacement du développement web traditionnel : bien au contraire !
Quand on le compare au codage plus classique, le no code peut rencontrer de nombreuses limites, notamment son manque de flexibilité. Le low code permet de le combler en partie, mais rien ne peut détrôner la grande personnalisation permise par le développement web. De plus, l’intégration via des outils tiers n’est pas toujours rendue possible, ce qui limite d’autant plus la créativité d’un projet web.
Ce qui peut aussi gêner avec le no code, c’est le fait de n’avoir aucun contrôle total sur sa propre solution numérique. Quand vous y faites appel, vous dépendez de toute une interface et de ses outils, souvent mis à disposition par une autre entreprise. En plus de ne pas avoir la main sur l’entièreté de votre projet web, il suffit que cette autre entreprise rencontre le moindre problème de sécurité pour que vous soyez vous aussi mis en danger.
L’avis de l’agence BASH/ sur le no code ? Nous pensons qu’il s’agit d’une alternative très intéressante, surtout pour s’occuper des phases de test nécessaires au développement, mais aussi pour les petits projets qui ne nécessitent pas d’éléments trop complexes (comme les sites vitrines). Mais pour les projets plus conséquents, rien ne remplace le bon vieux code traditionnel !
Et vous ? Qu’en pensez-vous ? N’hésitez pas à nous partager votre avis sur notre LinkedIn !
Crédits photo : Weebly et softr.io